Pourquoi ai-je des rages de sucre ? 😰🍰

Tu t'es dĂ©jĂ  posĂ© cette question. MalgrĂ© ta volontĂ© de manger sainement, une question revient : mais pourquoi ai-je des rages de sucre ? Je le sais, ce sujet prĂ©occupe BEAUCOUP de gens. MalgrĂ© ta volontĂ© Ă  t’alimenter en fonction de tes valeurs et objectifs, c’est plus fort que toi, tu as l’impression de perdre le contrĂŽle face Ă  certains aliments.

Pris de court par ces comportements que tu aimerais mettre derriĂšre toi, tu es Ă  la recherche de solution, en vain. Selon toi, tu manques clairement de volontĂ©. Mais quand vas-tu finalement arriver Ă  rĂ©sister au morceau de chocolat ? Ça ne devrait pas ĂȘtre si difficile, te dis-tu. Et si, plutĂŽt que de se taper sur la tĂȘte sans succĂšs, on partait plutĂŽt Ă  la recherche des CAUSES. Qu’est-ce qui te pousse Ă  manger au-delĂ  de ta volontĂ© ? Pourquoi as-tu des rages de sucre si fortes que tu es incapable de t’enlever certains aliments de la tĂȘte, tant que ton dĂ©sir n’est pas comblĂ© ? 

Avant d’aller plus loin, j’ai un scoop pour toi. Si je rĂ©dige ces lignes, c’est parce que t’es vraiment pas la seule Ă  vivre ça. Donc, je te l’assure, ce n'est pas ta volontĂ© le problĂšme. 

Maintenant, je t’invite Ă  prendre connaissance des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments prĂ©sentĂ©s ci-dessous. Ainsi, tu pourras faire une mini introspection et tenter de comprendre POURQUOI tu as des rages de sucre. En ciblant les causes, il est ensuite possible de cibler sur quoi on doit travailler. 

Dans cet article, je couvre les différentes causes en les segmentant en 4 catégories :

: ton assiette, ta tĂȘte, ton corps et ton environnement. Comme tu peux voir, les raisons sont multifactorielles et il est fort probable que tu te reconnaisses dans plusieurs d’entre elles. Alors, t'es prĂȘt(e) Ă  comprendre tes rages de nourriture ?

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Dans ton assiette 

Trop peu de calories 

Tu tentes de perdre du poids et tu calcules judicieusement tout ce que tu mets dans ton assiette ? Peut-ĂȘtre t’as t’on dit que tu devais t’en tenir Ă  un nombre X de calories si tu voulais atteindre ton objectif, ce que tu fais du mieux que tu peux. Le jour, tout va bien  mais le soir 
OUFFFF. Lorsque tu t’installes sur le divan pour relaxer, tes pensĂ©es sont hantĂ©es par la nourriture et pas n’importe laquelle, Ă©videmment. Bonjour les envies de sucre, gras, sel, croustillant, fondant, MIAM. VoilĂ , tu t'apprĂȘtes Ă  avoir une rage de nourriture.

La rĂ©alitĂ© c’est que tu es affamĂ©! Tu as beau boire de l’eau ou manger du cĂ©leri, ça ne comblera pas les besoins Ă©nergĂ©tiques de ton corps. Ce corps, il est bin bon pour t’envoyer un foule de signaux pour te pousser vers le frigo. Le corps dĂ©teste ĂȘtre affamĂ©, c’est la loi de la survie. Plus tu tentes de restreindre ton apport Ă©nergĂ©tique et moins tu manges Ă  ta faim, plus tu auras des rages de sucre, ou de nourriture en gĂ©nĂ©ral. 

Trop peu de satisfaction 

Tu manges du poulet sec, tu Ă©vites les fĂ©culents, tu ne mets pas de vinaigrette dans ta salade, tu manges diffĂ©remment du reste de la famille bref tu t’imposes des repas faibles en calories et sans saveur ? Comme tu n’es pas satisfait Ă  la suite de ton repas, tu cherches Ă  avoir du plaisir sensoriel Ă  l’extĂ©rieur des repas. AprĂšs ton souper franchement plate, peut-ĂȘtre auras tu envie de sucreries ou de croustilles. Bref, manger Ă©quilibrĂ©, ça n'a clairement pas besoin d’ĂȘtre ennuyant. Je t’assure que je suis une foodie qui adore la bonne nourriture et que la majoritĂ© du temps, cette bonne nourriture n’a rien Ă  voir avec des repas gastronomiques ou de la friture.

Bref, tu dois te rĂ©approprier ton alimentation et redĂ©couvrir le plaisir de manger et de cuisiner, c’est primordial.

Exclusion d’aliments ou de groupes alimentaires

Le retrait de certains aliments ou groupe d'aliments sont des stratĂ©gies rĂ©currentes dans les diĂštes. Retirer les produits laitiers, les sucreries, les glucides etc. De toute Ă©vidence, ce n’est PAS une stratĂ©gie gagnante. Entre toi et moi, ça te permettra peut-ĂȘtre de perdre quelques livres au dĂ©part puis tu atteindra un plateau, alors tu te dĂ©courageras et rĂ©intĂ©greras ces aliments. Tu rĂ©ussiras probablement Ă  repousser des aliments qui te plaisent et Ă  contrĂŽler ton envie pendant un moment. Par contre, lorsque tu cĂ©deras, la tentation sera Ă  son max ! Ça devient trĂšs difficile d’écouter sa satiĂ©tĂ© dans ce contexte. 

Est-ce que ça veut dire que tu dois toujours manger ce que tu veux, sans te soucier de l’aspect nutritionnel? 

Non. Cette question pourrait faire l’objet d’un article complet mais rapidement, sache que plusieurs Ă©lĂ©ments peuvent motiver ton choix alimentaire : leur effet sur ta digestion ou ton niveau d’énergie, le coĂ»t, l’accessibilitĂ©, ton envie, la valeur nutritionnelle, le contexte social, la religion, etc. La valeur nutritionnelle est donc un aspect parmi tant d'autres. De plus, je t’invite Ă  dissocier valeurs nutritionnelles et poids. On ne se mettra pas la tĂȘte dans le sable, oui, les choix alimentaires peuvent influencer notre poids. Cela dit, la science nous permet de conclure que les diĂštes et la restriction sont largement inefficaces. Pour cette raison, misons sur l’équilibre et l’adoption de saines habitudes de vie durables.

Alors, est-ce qu’il y a des aliments que tu aimes, mais que tu t’empĂȘches de manger pour diffĂ©rentes raisons ?

 Si ce n’est pour une raison mĂ©dicale, une allergie ou une intolĂ©rance alimentaire, il n’y a pas de bonne raison d’exclure des aliments de ton alimentation. Plusieurs personnes croient Ă  tort que s'ils se laissent le droit de manger certains aliments (du chocolat, par exemple), ils en mangeront sans retenue. En toute transparence, c’est souvent vrai au dĂ©but mais ça change vite.

Si tu t’es interdit de manger du chocolat pendant des annĂ©es et que tu te l’autorise enfin, c’est certain que les premiĂšres fois, tu en mangeras probablement au-delĂ  au-delĂ  de ton rassasiement.  Par contre, Ă  force de normaliser cet aliment et de lui laisser une place au travers de l’ensemble de tes choix alimentaires, il sera beaucoup moins attirant. Il est possible que tu sois frileux face Ă  un tel exercice. Il est possible aussi que tu aies peur que ça influence ton poids Ă  la hausse, je comprends. Cela dit, rĂ©guler la relation avec les aliments et mettre fin au cycle restriction-compulsion est certainement bĂ©nĂ©fique, il faut faire confiance au processus. 

Trop peu de calcium ?

Ici, je m’adresse particuliĂšrement aux femmes. Mesdames, saviez-vous que des taux  de calcium sĂ©rique faibles sont associĂ©s Ă  un risque augmentĂ© de prĂ©senter des symptĂŽmes liĂ©s au SPM ? Pour plusieurs, diminuer l’intensitĂ© des SPM corrĂšle avec une diminution des rages de nourriture qui y sont associĂ©es. Pour cette raison, assurez-vous de consommer suffisamment de calcium. Qui plus est, puisque la vitamine D est fortement impliquĂ©e dans l’absorption du calcium, on recommande des apports optimaux des deux nutriments.

Trois portions quotidiennes de produits laitiers ou substituts sont recommandĂ©es pour combler les besoins nutritionnels. Du mois d’octobre au mois d’avril, on peut Ă©galement penser Ă  ajouter un supplĂ©ment de vitamine D.

Dans ta tĂȘte 

Restriction cognitive 

La restriction cognitive fait rĂ©fĂ©rence aux rĂšgles alimentaires que tu t’imposes et au dĂ©sir de couper des calories, mais si celui-ci ne se transpose pas rĂ©ellement en apports trop faibles. De maniĂšre purement mathĂ©matique, il est possible que ton corps ne soit pas en rĂ©el restriction et que tes besoins nutritionnels soient comblĂ©s. Cela dit, mĂȘme si la restriction n’est pas rĂ©elle, si toi, dans ta tĂȘte, tu cherches constamment Ă  diminuer le nombre de calories ingĂ©rĂ©es, l’effet psychologique sera rĂ©el. Tu finiras par te tanner de ces restrictions et ce contrĂŽle excessif et finir par cĂ©der aux tentations. Ça, c’est clairement puissant et ça explique pour plusieurs, la prĂ©sence des rages de nourriture.

Culture des diĂštes 

La culture des diĂštes fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’ensemble des croyances prĂ©conçues quant Ă  la valorisation de la minceur et aux diffĂ©rentes maniĂšres d’y parvenir, voyant cette derniĂšre comme un objectif ultime, une finalitĂ©. Cette culture dans laquelle on nous enseigne depuis des annĂ©es que de faire un rĂ©gime et d’avoir plus de discipline est LA maniĂšre de perdre du poids pour finalement reprendre le contrĂŽle sur sa santĂ©. On sait aujourd’hui que ça, ça ne fonctionne pas. Par contre, les messages reçus par cette derniĂšre sont nombreux et parfois bien subtils. Voici quelques exemples :

  • Il est normal de faire une diĂšte au printemps pour retrouver une «shape» de plage

  • Le pain et les pĂątes font engraisser
  • Si tu as pris du poids, c’est parce que tu as perdu le contrĂŽle
  • Si tu ne retrouves pas rapidement ta taille aprĂšs une grossesse, c’est parce que tu t’es laissĂ© aller et que tu ne fais pas d’effort
  • Une personne grosse est lĂąche et ne prend pas soin d’elle
  • Etc. 

Évidemment, tout ça est faux. Plus ces derniers exercent une pression sur toi, plus cela t'entraüne vers la restriction et donc, vers les rages alimentaires.

Le sujet de la culture des diĂštes t'intĂ©resse ? Je te recommande chaudement le livre de ma collĂšgue Karine Gravel, sur le sujet --> https://www.archambault.ca/Livres_Produit.aspx?id=3492882&gclid=CjwKCAiA7IGcBhA8EiwAFfUDsTWCnMAMODK67B6WU9LJItS-r4AGrVDvnGRdnMrd-hJ5x8gkmxbh2hoCsHEQAvD_BwE

Hormones et processus décisionnel

Sans mĂȘme qu’on s’en aperçoive, nous prenons une foule de dĂ©cisions, Ă  chaque minute. Par exemple, manger ou ne pas manger de crĂšme glacĂ©e implique une foule de dĂ©cisions. Si tu veux en manger, oui, mais ensuite, tu devras dĂ©cider de te lever du divan, dans quel contenant tu dĂ©poseras ton dessert glacĂ©, quelle quantitĂ© tu y mettras, Ă  quel endroit tu iras le manger etc.

Le centre dĂ©cisionnel au cerveau se nomme le striatum ventral et ce dernier est fortement influencĂ© par une hormone bien connue : la dopamine! En effet, plus un comportement aura pour effet d’augmenter la sĂ©crĂ©tion de dopamine, plus cette zone enregistre que cette action est favorable, ce qui influence le processus dĂ©cisionnel. (1)

Au-delĂ  de cet action en lien avec le processus dĂ©cisionnel, la consommation de nourriture entraĂźne Ă©galement une sĂ©crĂ©tion hormonale liĂ©e au plaisir, la dopamine et les endorphines. La stimulation de ces zones nous amĂšne donc un plaisir rĂ©el, ce qui explique en partie l’habitude de manger nos Ă©motions, particuliĂšrement lorsque celles-ci sont nĂ©gatives. 

Hormones, SPM et fatigue

Pour faire le pont avec le dernier point, plusieurs personnes rapportent vivre des rages lors des SPM ou lorsque la fatigue est prĂ©sente. En effet, les bouleversements hormonaux associĂ©s au cycle menstruel et la fatigue affectent Ă©galement  la sĂ©crĂ©tion de sĂ©rotonine, un neurotransmetteur associĂ© au bien-ĂȘtre. Puisque la consommation de certains aliments stimule les centres du plaisir, un taux de sĂ©rotonine moindre est associĂ© Ă  la recherche accru de ces stimulus en provenance de source externe : la nourriture.

Dans ton corps 

DĂ©connexion au corps et sensation de faim

Au fil du temps, Ă  force de te fier Ă  des signaux externes pour rĂ©pondre Ă  tes besoins, tu finis par ĂȘtre complĂštement dĂ©connectĂ© de ton corps. Tu en sais plus rĂ©ellement quand tu as faim ou encore, quand tu n’as plus faim. Si en plus de ne pas ressentir tes signaux, tu tentes de manger moins pour perdre du poids, la rĂ©sultante est simple : tu es toujours affamĂ©, mais tu ne t’en rends juste pas compte ! Donc, au moment oĂč tu dĂ©cides enfin de t’alimenter, c’est bon en TAAA. Difficile de s’arrĂȘter de manger, quand on est affamĂ©, non ?

Pour cette raison, il est possible que tu perdes le contrĂŽle et que tu ailles une rage de nourriture. De plus, si la faim physique est prĂ©sente, mais que tu ne la ressentes pas, ton corps t'enverra peut-ĂȘtre diffĂ©rents signaux pour t’amener Ă  combler ce besoin. Puisque le corps a besoin d’énergie rapidement, il t'emmĂšne chercher des aliments riches en glucides et denses en Ă©nergie, c’est un processus simple de survie. De la nourriture et vite! Pour cette raison, retrouver une bonne connexion au corps est primordial. La porte d’entrĂ©e ? La pleine conscience. J’ai enregistrĂ© deux Ă©pisodes de podcast Ă  ce sujet, si jamais ça t'intĂ©resse =).

Dans ton monde  

Stimulation sensorielle (environnement) 

On va se le dire, on vit dans un monde oĂč l'alimentation, souvent transformĂ©e, est omniprĂ©sente. Dans notre environnement de travail, lors de nos sorties ou des Ă©vĂ©nements en famille ou entre amis, au magasin, etc. Cela dit, Ă  lui seul, l’environnement ne peut pas stimuler de rages de nourriture, tout dĂ©pend des contextes prĂ©cĂ©dents. 

En effet, tu remarques probablement que certaines personnes sont peu affectĂ©es par ces nombreux stimuli, alors qu'ils reprĂ©sentent un rĂ©el dĂ©fi pour d’autres ? Est-ce parce que certaines personnes sont plus disciplinĂ©es ou parce qu’elles apprĂ©cient moins la nourriture ? Pas nĂ©cessairement. Pour reprĂ©senter ce phĂ©nomĂšne, le chercheur Leonard Epstein’s a dĂ©veloppĂ© un concept qu’il nomme la valeur relative de renforcement des aliments. En gros, ce concept trĂšs thĂ©orique fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’effet motivationnel qu'Ă  les aliments sur chaque individu. Par exemple, si deux personnes circulent devant un chocolat favori : 

La personne A : regarde le choco fav, a envie d’en manger et plusieurs systĂšme se mettent en action dans son corps pour l’amener Ă  en consommer. La prise de dĂ©cision s’est activĂ©e dans son cerveau, elle VEUT un choco fav.

La personne B :  le remarque Ă  peine, n’y pense pas, continue ses courses.

La personne A a donc une valeur de renforcement des aliments beaucoup plus Ă©levĂ©e que la B. 

Plusieurs Ă©lĂ©ments vont moduler cette valeur, chez chaque individu. En plus de tous les Ă©lĂ©ments mentionnĂ©s ci-haut, certains traits de caractĂšre (comme l’impulsivitĂ©), les expĂ©riences passĂ©es, l’éducation, la gĂ©nĂ©tique et les habitudes auront une influence. 

La palatabilitĂ© des aliments ultra transformĂ©s 

Pour terminer, les aliments ultra transformĂ©s combinent plusieurs caractĂ©ristiques qui les rendent particuliĂšrement agrĂ©ables. Par exemple, un aliment qui est Ă  la fois gras, salĂ©, sucrĂ© et tendre sera tellement intĂ©ressant en bouche, qu’il sera trĂšs difficile de s’arrĂȘter Ă  satiĂ©tĂ©! Ces combinaisons ne sont pas prĂ©sentes dans la nature. Bien que les aliments frais non transformĂ©s puissent ĂȘtre TRÈS savoureux, ils n’ont pas la mĂȘme palatabilitĂ© que les aliments ultra transformĂ©s. La littĂ©rature dĂ©montre bien que ces combinaisons particuliĂšrement allĂ©chantes stimulent Ă  la hausse la prise alimentaire et donc, les rages de nourriture. 

Comme tu as pu le constater, les causes de rages alimentaires sont nombreuses, ce qui explique pourquoi ce n’est pas si simple de s’en dĂ©partir. Inutile de te taper sur la tĂȘte parce que tu as des cravings et de tenter de les contrĂŽler, ces stratĂ©gies ne sont pas efficaces. Pour t’en libĂ©rer, tu dois revenir en amont, afin de cibler la cause de ces dĂ©bordements et rĂ©guler ta relation avec la nourriture. Pas si simple ? Je suis bien d’accord. VoilĂ  pourquoi il peut ĂȘtre pertinent d’obtenir de l’accompagnement personnalisĂ© en nutrition. 

Tu aimerais en savoir davantage sur mes services ? C'est par ici --> https://vdnutrition.com/consultation-en-nutrition/

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